L’épine dorsale des Andes est une chaîne de volcans actifs. Ils sont si hauts que même ceux du Pérou et de Bolivie, sous les tropiques, ont des cratères entourés de neige. L’eau de la fonte descend des pics dans une immense plaine de haute altitude appelée Altiplano. Avec 170 km de large et 500 km de long, l’altiplano représente 4 fois le Pays de Galles. Dans de petites dépressions se sont formés des lacs acides.  Les geysers volcaniques maintiennent les lacs libres de glace. A plus de 4000 m d’altitude la température descend à – 20° la nuit. Un des plus grands lacs toxiques de l’altiplano est la « laguna colorada ». Plancton et algues colorées abondent dans ces eaux riches en minéraux. Au printemps, les flamands accourent s’alimenter dans ces lacs. Trois des 6 espèces au monde se réunissent ici. Le flamand de James avec ses pattes roses et rayures carmin y vit toute l’année. Au printemps se regroupent les flamands andins et chiliens. Ces espèces qui ont migré de Bolivie et Chili en profitant de l’obscurité font un voyage de 600 km en une seule nuit. Tous les flamands s’alimentent par filtration de crustacés et d’algues qu’ils puisent dans ces eaux salées. Chaque espèce a un filtre de taille différente dans son bec et va chercher son alimentation à une profondeur différente pour éviter la concurrence. L’eau est beaucoup trop salée pour que les flamants puissent la boire et elle est si caustique qu’elle leur brûle les plumes à tel point qu’ils doivent voler jusque dans des eaux fraîches proches pour apaiser leur soif et laver leur plumage Ceci est très important à l’époque de l’accouplement quand la concurrence pour attirer une femelle devient féroce. Les rituels de cour des mâles incluent des danses très synchronisées, des toilettages, des étirements du cou et des gloussements. A la fin de l’époque d’appariement il y aura plus de 100 000 flamants sur l’altiplano.

PAR COLINE PAISTEL Ouest France
Ses habitants défient chaque jour les limites de ce qui est physiquement supportable pour l’organisme. La ville de La Rinconada au Pérou, située à 5 300 m d’altitude, est la plus haute du monde. En février, elle accueillera pendant six semaines une équipe de scientifiques et médecins de l’université de Grenoble. Ils étudieront les effets du manque d’oxygène sur le corps humain.

C’est la ville la plus haute du monde. Nichée au cœur de la Cordillère des Andes, la ville péruvienne de La Rinconada a été construite à 5 300 m d’altitude. Dans ce « bidonville » sans eau courante, où l’air contient deux fois moins d’oxygène que celui du niveau de la mer, 50 000 habitants « défient chaque jour le fonctionnement de l’organisme ».
C’est cette population unique qu’une équipe d’une quinzaine de chercheurs et médecins de l’Université de Grenoble Alpes va étudier pendant six semaines, à partir du 28 janvier.
« Ils ont modifié leurs gènes »
« Cette population naît, vit, travaille à une altitude qu’on ne pensait pas tolérable pour l’homme », résume Samuel Vergès, responsable de « l’Expédition 5 300 » et chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Comment leur corps s’adapte-il ? « Face au manque d’oxygène, le corps réagit : il augmente la ventilation et le cœur bat plus vite pour compenser le manque d’oxygène. Lorsque la situation dure, on accroît la capacité du sang à transporter de l’oxygène en augmentant le nombre de nos globules rouges. »
Les scientifiques ne connaissent pas encore tous les mécanismes dans le cas de ces populations péruviennes vivant en haute altitude. « Mais, ces gens ont modifié jusqu’à leurs gènes. Ils ont augmenté leurs globules rouges et leur sang est devenu plus visqueux, circulant moins bien dans les veines. Leur cœur doit donc forcer. Cela explique pourquoi certains habitants tombent malades. »
Le mail aigu des montagnes
En effet, à La Rinconada, un quart des habitants souffre « de maux de tête, de problème de circulation sanguine, de problème de sommeil ». C’est ce qu’on appelle le mal aigu des montagnes. Pourquoi eux et pas les autres ? C’est le mystère que l’équipe va tenter de percer.
« Nous allons étudier leurs gènes, leur cœur, leur sommeil, leurs efforts physiques… » Avec l’idée de mieux comprendre leurs différences ainsi que les réactions de leur organisme, mais aussi « d’aider ceux qui souffrent ».
« J’avais les lèvres bleues, les ongles bleus et des cernes bleus »
Ce mal aigu des montagnes, Camille Guitton, infirmière le connaît bien. Cette jeune Bretonne a vécu un an à El Alto, une ville située à 4 100 m d’altitude sur les hauteurs de La Paz, en Bolivie. Dès son arrivée, en avion, le choc a été rude : « Mon corps n’avait pas eu le temps de se préparer à l’arrivée en altitude et je n’y avais jamais été confrontée. Très vite, je me suis sentie essoufflée et j’ai eu des difficultés à digérer », se souvient la jeune femme qui travaillait dans un centre médical.
« Les premiers jours, j’étais cyanosée : j’avais les lèvres bleues, les ongles bleus et des cernes bleus. J’ai mis deux mois à retrouver mes capacités. » Si beaucoup ont des migraines, Camille y a réchappé. « Nous ne sommes pas tous égaux face à l’altitude. »
À chacun son seuil de tolérance
Une réalité que l’équipe de Samuel Vergès veut comprendre. « Le seuil de tolérance au manque d’oxygène est vraiment individuel. Les habitants des plaines peuvent souffrir du mal des montagnes dès 1 500 m. Ces maux concernent une personne sur deux. Pour les populations qui habitent à la montagne à l’année, les maux touchent 5 à 10 % de la population dès 3 000 m. Puis ce pourcentage augmente avec l’altitude. »
Face à ces maux, le seul traitement est de redescendre, pour Samuel Vergès. « Ou de monter progressivement… » Camille Guitton, elle, a quelques astuces : « Mes meilleurs conseils, après avoir accompagné plusieurs invités dans leur acclimatation, c’est du repos demi-assis, de boire du maté de coca [une boisson locale, Ndlr] et un dîner léger vers 18 h pendant la première journée. »
Mieux soigner les pathologies respiratoires et conquérir l’espace
L’étude de l’équipe grenobloise est la première du genre. Et ses résultats pourront être utilisés bien au-delà de la vie en altitude. « Il y a deux conditions pour l’hypoxie [le manque d’oxygène, Ndlr], explique Samuel Vergès. L’altitude et certaines pathologies respiratoires touchant des gens qui vivent en plaine. » L’étude permettrait ainsi un meilleur accompagnement des personnes souffrant de maladies pulmonaires ou d’apnée du sommeil.
Mais les résultats serviront aussi pour la conquête de l’espace. Dans les modules spatiaux comme la station spatiale internationale (ISS), « il est compliqué de recréer un environnement en oxygène similaire à la terre », l’oxygène étant inflammable. Et il y a une grosse différence de pression entre l’intérieur de la capsule et l’extérieur lorsque les astronautes font des sorties dans l’espace. « Donc si un jour on doit aller sur Mars, il faudra créer des modules avec un niveau d’oxygénation plus faible, similaire à la haute altitude », avance le chercheur. Mais avant ça, cap sur les toits du monde !.

Arequipa la population a crû de manière si désordonnée et sans aucun contrôle, qu’il existe quelques colonies de peuplement à moins de 9 kilomètres de distance du cratère du volcan Misti, et environ 50 mille personnes vivant dans des zones considérées comme à haut risque.

L’information a été fournie par l’ingénieur Marco Rivera, coordinateur de l’Observatoire Volcanologique de l’Ingemmet, institution qui a réalisé une étude d’évaluation de zones de risque et qui a démontré que, d’années en années, la population qui habite dans des zones inaptes à la construction de résidences augmente.

Dans les années 2006/2007, cette population atteignait à peine les 10 mille personnes ce qui, avec une bonne politique d’expansion urbaine, aurait pu être contrôlé, mais aucune autorité n’a fait quoi que ce soit à ce sujet et maintenant environ 50 mille personnes au minimum, dans divers districts, se trouvent sérieusement en danger.

Il fait remarquer que, par exemple Chiguata est un clair exemple de ce qu’il n’aurait jamais fallu permettre, suivent Miraflores et Mariano Melgar, dont les colonies de peuplement ont crû en direction du cratère, sans compter Alto Selva Alegre, Cayma et Cerro Colorado, ce dernier s’étalant sur les flancs du Chachani.

«Le pire de tout est que les autorités de chaque district savent ce qui passe, parce que la carte des risques leur a été communiquée, mais il semble que l’aspect politique a plus de poids et elles ne font rien sur ce thème et, à cela, se joignent les entreprises de services (comme l’eau et l’électricité), qui ne sentent pas concernées par les sites d’implantation», ajoute le spécialiste.

Avec la nouvelle loi, explique-t-il, toutes les colonies de peuplement doivent nécessairement procéder à une étude d’évaluation de risques qui doit être approuvée par le Centre National d’Estimation, de Prévention et la Réduction de Risque de Désastres (Cenepred), lui-même composé de diverses institutions. En effet, beaucoup de ces colonies cherchent à régulariser leur situation, quelle qu’elle soit.

Rivera indique qu’il y a au moins 8 colonies qui se trouvent dans la zone de risque et pour lesquelles il n’y a aucun moyen de régler le problème, puisqu’elles sont en partie dans le lit d’un torrent ou d’un ravin, sur les versants d’une rivière ou sous un coteau, ce qui, inévitablement, fera des victimes du fait des pluies, de coulées de boues ou lors d’ une éruption probable du volcan.
UN FAIT
Un parfait exemple est donné dans la zone de Paucarpata où, en début d’année, la coulée de pierres, de boue et de terre a pris la vie d’une personne. Mais, à ce jour, la situation persiste, le site continue d’être habité comme s’il ne s’était rien passé.

Depuis le 1er juillet, et pour répondre aux demandes de l’UNESCO réitérées depuis 2005, de nouvelles règles de visite du Machu Picchu ont été établies.

Entrées en 2 tours : de 6 à 12h et de 12 à 17h30. Il existe un 3ème tarif (vespertino) avec entrée à 13h à prix réduit.

Les exceptions à la règle :

  • Les visiteurs du 1er groupe qui entreraent entre 10h et 12h auront droit à 4h de visite à partir de l’entrée sur le site.
  • Les visiteurs du 2nd groupe pourront entrer à partir de 11h

Pour ne faire que la citadelle du Mapi (les ruines que l’on voit sur les photos), les 2 tours sont possibles.

Dans le cas de l’ascension du Wayna Picchu (le pain de sucre que l’on voit en fond sur la plupart des photos du site) ou de la Montaña (d’où sont prises les photos plongeantes du site avec en fond le Wayna Picchu), il faudra sélectionner le tour du matin. En effet, l’accès à ces deux sites se fait en deux tours le matin :

  • Entrées du Wayna Picchu: de 7 à 8h ou de 10 à 11h (200 personnes à chaque tour). Descente de la cime au plus tard 13h. Durée aproximative de l’aller retour : 3h. Temps accordé pour la visite de la citadelle et du Wayna Picchu : 6h. En haute saison les entrées sont à réserver plusieurs mois à l’avance.
  • Entrées à la Montaña: de 7 à 8h et de 9 à 10h (400 personnes à chaque tour). Descente de la cime au plus tard 13h.Durée aproximative du circuit :4h.Temps accordé pour la visite de la citadelle et de la Montaña : 7h.

Pour les moins « sportifs » ou ceux qui ne veulent pas payer le supplément Wayna Picchu ou Montaña, il est toujours possible, outre la visite de la citadelle, de monter jusqu’à la porte du Soleil (Intipunku ; 2h A/R) ou de faire un aller retour jusqu’au pont Inca (puente inka ; 1h A/R)

Il y a obligation de guide, même si, dans la pratique, ce n’est pas respecté actuellement. Ceux qui font l’ascension du Wayna Picchu ou de la Montaña sont exemptés de guide, de même que ceux qui auraient fait une visite guidée la veille  (preuve à l’appui) ou le matin (en ayant acheté 2 entrées).

La visite de la citadelle se fait selon 3 circuits imposés d’une durée respective de 3h, 2h30 ou 2h.

A savoir :

  • Ne pas oublier son ticket d’entrée et son passeport.
  • taille du sac à dos : 40 X 35 X 20 cm.(même si les dimensions ne sont pas vérifiées, un sac trop grand risque de poser problème)
  • tout ce qui peut abîmer le site est interdit : parapluie/ombrelle, pied photo, perche à selfie, chaussures à talons, poussette, bâton de marche,…)
  • Banderoles et vêtements publicitaires sont interdits

Sources : Résolution Ministérielle n° 070-2017 – MC, Mesures complémentaires pour l’application de la RM n° 070-2017 – MC de juin 2017.

Bon à savoir :

  • Les billets ne peuvent pas s’acheter à l’entrée du site.
  • L’achat en ligne sur le site de Ministère de billets à tarif réduit est impossible.
  • Les règles énoncées ci-dessus sont issues des textes officiels, dans la pratique, il y a beaucoup plus de tolérances.